Les éboulements rocheux sont à la genèse de la morphologie de la grotte d’Altamira, mais aussi de son lent effondrement. Toutefois, l’éboulement qui se produisit il y a 13 000 ans et qui détruisit et boucha l’entrée, permit à l'atmosphère interne de conserver une grande stabilité climatique, très favorable à la conservation de l’art rupestre.
Au XXe s., cet équilibre certain changea sous l'effet de l’échange d’air avec l'extérieur et des variations de températures et d’humidité dues aux visites de centaines de milliers de personnes. À cela fut ajoutée la construction de murs, chemins et installations électriques pour faciliter la visite. La déstabilisation du microclimat mit la grotte en danger, motivant sa fermeture au public en 1979. En 1982, après un travail de recherche, la grotte fut réouverte en régime restreint de 8 500 personnes par an.
Entre 1997 et 2001, des mesures préventives furent prises pour contrôler les risques potentiels dérivés d’utilisations nocives du sol et de la pollution environnementale. Des terrains furent acquis dans la zone d’influence de la grotte, des chemins ruraux et des installations d’élevage proches furent supprimés, et la route et l’accès au musée furent déviés. Cela permettait d’éviter l’apport de matières polluantes à l’intérieur de la grotte par l’action des eaux d'infiltration ou par l'atmosphère. Suivant des critères de conservation préventive, la grotte fut fermée au public en 2002.Salto de línea
Entre 2012 et 2014, fut développé le Programme de recherche pour la conservation préventive et le régime d'accès à la grotte d’Altamira, lancé par le secrétariat d’État à la Culture, du ministère de l'Éducation, de la Culture et des Sports (MECD), suivant les accords passés avec le Patronat du Musée d’Altamira. L’objectif était de déterminer l’impact de la présence humaine sur la conservation des peintures, afin de décider si sa bonne conservation est compatible avec un régime de visite de la grotte et pour élaborer un plan de conservation préventive.
En mars 2015, le Patronat du Musée national et Centre de recherche d’Altamira décida d’un régime d’accès contrôlé et limité lancé dans le cadre du Programme de recherche. Il s’agit d’un régime d’accès strict de 5 personnes par semaine.
Régime actuel des visitesSalto de línea