Nous entrons dans les chambres de Cervantès par une salle qui, lorsque l’écrivain y vivait, offrait une vue sur la ramification sud de la rivière Esgueva qui n'est plus visible de nos jours.
Comme les autres pièces, le sol est couvert de carreaux en terre et le plafond orné de poutres en bois apparentes alternées avec des voûtes; les murs sont blanchis à la chaux ce qui était courant à l'époque.
La disposition originale de la maison ne prévoyait pas de "entrée", une pièce de passage comme dans les maisons plus riches; cette pièce d’entrée, la plus lumineuse de la maison, était sans doute utilisée pour recevoir les visites et travailler.
Toutefois, cette pièce avait pour objet de conserver le souvenir de la première configuration de la maison de Cervantès en 1875 lorsque Mariano Pérez Mínguez la décora en hommage à l’écrivain ; il y exposa entre autres des autographes de Cervantès et des éditions de Don Quichotte, et un livre d'or permettant aux visiteurs de la maison d'inscrire leurs impressions sur "l’humble demeure dans laquelle vécut Cervantès".
C’est pour cette raison que le Portrait de Philippe III, a été installé ici, une réplique du portait peint par Pedro Antonio Vidal, conservé au musée du Prado qui rappelle le déplacement de la cour à Valladolid par le roi, et sous le règne duquel fut publié Don Quichotte; un San Miguel évoque le nom de l’écrivain ; la généalogie du nom Cervantès, la Topographie et l’histoire générale d’Alger, publiée en 1612, sous le nom du frère Diego de Haedo, attribuée partiellement par certains à Antonio de Sosa, ami de Cervantès, et qui mentionne directement la captivité de l’écrivain, et un fac-similé dans lequel Cervantès décrit son travail de percepteur des impôts.